4 Où ont-ils été fabriqués ? Certains ont été fabriqués dans les tranchées, d' autres à l’arrière du front durant les moments de repos, voire dans les arsenaux ou les camps de prisonniers .. Voici le témoignage d’un poilu surveillant des prisonniers allemands : " J’étais chargé de surveiller deux prisonniers enfermés dans un hangar, j’effectuais une ronde et j’ai
Soldats belges décorant des douilles d’obus. L’artisanat de tranchée, appelé aussi Art du Poilu » ou Art des tranchées » – Trench Art par les anglophones – désigne une activité de création artistique manuelle et un art populaire pratiqué – entre autres – par tout homme, ayant un rapport direct ou indirect avec le conflit armé ou ses conséquences. Ils sont le plus souvent fabriqués lors des attentes dans les tranchées pour meubler le temps. Historique Vases à décor floral Art nouveau, réalisés dans des douilles d’obus. Ces douilles sculptées et gravées sont un exemple typique de l’artisanat de tranchée de la Première Guerre mondiale. Stock de douilles servant de matière première à l’artisanat de tranchée. Poilus décorant des douilles d’obus pendant la guerre de 1914-18. Exposition L’Art pendant la guerre, Lausanne 1917. Contexte Cette activité artisanale populaire est apparue dès la guerre de 1870 et s’est surtout développée dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, période de son apogée, puis dans les camps de prisonniers de la Seconde Guerre mondiale, pour tromper l’ennui. Elle est similaire à la tradition séculaire des marins qui confectionnent des objets gravés et sculptés en os de baleine et autres matériaux. À partir de l’hiver 1914-1915, cet artisanat va connaître un développement considérable. Les soldats de toutes les puissances combattantes, contraints à l’inaction et à l’immobilité de la guerre de tranchées, disposaient de quantités importantes de métaux, provenant des douilles des munitions tirées sur l’ennemi. La consommation d’obus de 75 mm est démesurée 3,75 millions sont tirés lors du seul mois de mars 1916 dans le secteur de Verdun. Fin 1916, plus de 60 millions d’obus auront été tirés[1]. La loi du 6 mars 2012[2], bien qu'en apportant un progrès dans la neutralisation de certaines munitions, a classé sans discernement toutes les autres munitions, même les douilles d’obus gravées, comme munitions de catégorie A[3]. Une activité variée Certains soldats étaient dans la vie civile des artisans très qualifiés – orfèvres, graveurs, dinandiers, mécaniciens de précision, etc. – ou des paysans faisant preuve d’une grande habileté manuelle dans la fabrication d’objets d’art populaire. Retrouver les gestes de leur métier d’avant la guerre leur permet de garder leur humanité. Ces hommes fabriquent de nombreux objets de la vie courante briquets, couteaux, bagues, boîtes à bijoux, tabatières, cannes, objets de piété, porte-plumes, encriers, etc., ou décoratifs figurines militaires, maquettes d’avions… à partir des matières premières trouvées sur place laiton et cuivre provenant des projectiles douilles de balles, douilles et têtes d’obus, shrapnels et de l’équipement individuel quarts, gamelles, boutons, etc., aluminium fondu servant à la fabrication de bagues, cuir, tissus, pierre et même paille et autres végétaux. Le bois facile à trouver et ne nécessitant qu’un outillage rudimentaire est un matériau de prédilection. Il permet la création de nombreux objets comme des plumiers, des tabatières, des boîtes à bijoux, des jouets, des cadres à photos, des bas-reliefs, etc. Affiche pour Les Blessés au travail - 1914 Une partie de ces objets est réalisée à l’arrière des lignes de combat par des soldats blessés ou mutilés, dans des ateliers aménagés par l’autorité militaire. Des écoles de rééducation et des associations sont créées, comme Les Blessés au travail, qui certifient l’origine des objets vendus. Certains objets ont aussi été réalisés après le conflit par les soldats restés sur les champs de bataille pour le travail de déminage, et par des prisonniers de guerre dans un but lucratif et furent vendus dès 1919 aux touristes visitant les anciens champs de batailles. Ainsi, des fouilles archéologiques récentes ont permis de retrouver les traces d’un dépotoir d’atelier, découvert sur la ZAC Actiparc près d’Arras. La fouille d’une portion de tranchée a mis au jour des dizaines de rebuts de tôle de laiton. Leur étude a permis de retracer une chaîne de production d’étuis de protection de boîtes d’allumettes, mais aussi de coupe-papiers et de boucles de ceinturons. Les inscriptions en allemand gravées sur certaines pièces ont permis d’identifier leurs créateurs, des prisonniers affectés à la réfection de la ligne de chemin de fer Arras-Lens en 1919[4]. Les différents types d’objets fabriqués Ces productions ne témoignent pas seulement de l’habileté manuelle et de l’ingéniosité infinie des hommes ordinaires. Elles sont autant de protestations contre la laideur, contre la bêtise guerrière, contre l’absurdité du sacrifice. » – Jean-Claude Guillebaud, préface à De l’horreur à l’art dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale, de Nicole Durand. 2006. Les douilles gravées et sculptées Le laiton des douilles est repoussé et gravé. Celle de 75 mm est la plus souvent détournée. Elle devient un vase décoré de gravures ou de reliefs en ronde bosse obtenus par martelage, estampage et ciselage, souvent dans un style naïf et Art nouveau. Les soldats y représentent des motifs sentimentaux avec par exemple le prénom de l’être aimé, légers avec des dessins de femmes, patriotiques et militaires avec les noms des batailles vécues, ou plus simplement décorés de motifs végétaux et floraux. Une douille martelée et gravée de roses dans une douille d’obus de 75 mm Une douille martelée et gravée de coquelicots dans une douille d’obus de 75 mm[N 1]. Douilles décorée des noms de Tahure et Hurlus, deux villages de la Marne détruits par les combats et qui ne furent jamais reconstruits artisanat russe, Blighty ! L’Angleterre ![N 2].Une douille martelée et gravée de deux Tommies blessés près des falaisesde Douvres Coupe-papier fabriqué à partir d'une douille d'obus pour la lame et d'une cartouche de fusil Mauser 8 x 57 JS. Bataille de la Somme, 1916. Musée de l'armée Les briquets de poilus et les objets de fumeurs Briquet de tableSouvenir d’Orient Ronaldojof Le briquet de poilu, ou briquet de tranchée, fut l’une des premières fabrication des soldats sur le front. Les allumettes, peu discrètes et moins fiables, furent vite remplacées par le briquet à essence, facile à fabriquer ex nihilo ou bien même en détournant un objet s’y prêtant. Très vite les soldats en permission ramenèrent aux copains » le nécessaire de base une molette et une pierre à briquet ou ferrocérium aisément trouvable chez tous les commerçants. Il s’agissait ensuite de concevoir un petit réservoir pour y placer un morceau de coton imbibé d’essence. Purement utilitaire dans un premier temps – on trouve ainsi des briquets réalisés dans des balles ou des cartouches de fusées éclairantes mais également dans des boîtes de sardines ou des poignées de porte – le briquet de poilu accompagne rapidement la majorité des soldats, quelle que soit leur nationalité. Il peut être en laiton, en cuivre mais aussi en aluminium ou en bois. On réalise alors des pièces de plus en plus soignées, on mélange plusieurs systèmes d’allumage sur un seul briquet – à pierre et à amadou ou à système dit aussi plongeoir – et comme pour le reste de l’artisanat de tranchée, ce ne sont plus seulement des objets usuels que l’on fabrique mais on rivalise désormais d’ingéniosité pour créer de véritables chefs-d’œuvre. De plus, tous les corps de métiers étant rassemblés au front, il est facile pour un soldat peu habile de ses mains de faire réaliser une commande particulière ou une gravure complexe. Le briquet ne reste plus dans la poche, on l’exhibe comme un trophée sur lequel est inscrit le lieu d’un combat ou une date symbolique, une caricature de l’ennemi ou sa bien-aimée laissée au foyer. Certains insèrent même une photo de leurs proches, femme ou enfants. D’autres réalisent des briquets de table qui rappelleront les sombres heures passées au front. Briquet tank Ronaldojof Briquet Ronaldojof Briquet boîte de Ronaldojof >Briquet croix de Ronaldojof PipeMusée de Toul. Dans le même temps, à l’arrière, se développe un marché parallèle. Il est de bon ton de posséder un briquet de soldat et l’on peut trouver dans les commerces mais aussi dans certains catalogues, des briquets industriels constitués d’une base en laiton sur laquelle on vient souder de chaque côté, un médaillon gravé d’une scène ou d’une inscription. Les briquets sont vendus tels quels ou bien en morceaux et l’on choisit alors son médaillon. Que ce soit un briquet dit de poilu » ou de tranchée », ou alors un briquet industriel, il est évident que dans la plupart des cas, très rapidement, ces briquets ne seront plus réalisés sur le front mais soit à l’arrière, pendant les périodes de repos, dans les hôpitaux par des blessés de guerre à des fins de rééducation, dans les camps de prisonniers ou alors après la guerre, en souvenir[5]. Les objets du quotidien Tire boutons. 1914-18. Casque desoldat américain National World War I Museum 1914-18. Gamelles Mess kit »gravées par des soldats National World War I Museum Coquetier. 1914-18. Gamelle Mess kit » gravéeet couverts en aluminiumColl. National World War I Museum Les bagues Bague en aluminium, artisanat de tranchée. Première Guerre mondiale. Conservée au musée de l'Armée Très populaires dans les tranchées, les bagues de formes très variées, sont certainement les objets les plus fabriqués par les poilus[6]. L’outillage fait défaut dans les tranchées, mais c’est sans compter sur l’ingéniosité et l’inventivité des poilus qui utilisent ce qu’ils ont à porter de main. Pour se faire, ils utilisent l’aluminium des fusées d’obus, matière première qui ne manque pas sur le front. L’aluminium est fondu puis placé dans un moule, créé lui-aussi, pour lui donner la forme souhaitée. Enfin avec l’aide d’un couteau affuté, les soldats travaillent la matière, l’arrondisse, la polisse et surtout la décore[7]. La bague chevalière est la plus courante, parce que plus simple à réaliser. Le plateau de la chevalière y reçoit généralement les initiales du soldat ou des motifs le cœur bien-sûr mais aussi des trèfles et des fers à cheval pour porter chance. Beaucoup de ces bagues étaient envoyées à l’arrière aux femmes et copines des soldats[6] […] le père Blaire reprend sa bague commencée. Il a enfilé la rondelle encore informe d’aluminium dans un bout de bois rond et il la frotte avec la lime.[...] Parfois il s’arrête, se redresse, et regarde la petite chose, tendrement, comme si elle le regardait aussi. - Tu comprends, m’a-t-il dit une fois à propos d’une autre bague, il ne s’agit pas de bien ou pas bien. L’important, c’est que je l’aye faite pour ma femme, tu comprends ? Quand j’étais à rien faire, à avoir la cosse, je regardais [sa] photo et alors je m’y mettais tout facilement, à cette sacrée bague. On peut dire que nous l’avons faite ensemble, tu comprends ? »[8] Alors qu’il ne s’agissait au début que d’un simple passe-temps, la production de bijoux prend une ampleur considérable dans les tranchées. Certains, très habiles de leurs mains, parviennent à vendre certaines de leurs créations à leurs camarades moyennant quelques litres de vins mais aussi aux civils, très friands de cet artisanat[9],[10] Je ne vous avais pas dit que j'étais bijoutier. Je me suis associé avec un vieux territorial du midi et nous faisons des bagues avec l'aluminium des boches. La maison fait des affaires. Depuis que nous sommes remontés des tranchées nous avons fait huit francs de recettes. Le vieux fait le plus gros, moi je les finis. J'en ai envoyé deux à Marthe […]. » 2 juillet 1915[11] L’engouement des bijoux artisanaux est tel que des ateliers dédiés sont créés dans les campements en seconde ligne, les mutilés de guerre dans les centres de rééducations en produisent eux-aussi et certains bijoutiers civils conscients du potentiel et du profit à faire, fabriquent de fausses bagues de tranchées[9]. Les articles d’écriture Plume et encrier, Fort de Lavau. Manche cartouche, lame laiton laminé d’une douille. CartoucheLame gravée Campagnes de 1914-15-16 ». Éléments de munitions cuivre rouge et balles. Éléments de munitions cuivre rouge. Éléments de munitions laiton. Éléments de munitions laiton. Les jouets Les objets de piété Chandeliers d’autel, douilles d’obus et balles. Les souvenirs fabriqués industriellement après la guerre »En souvenir des héros de Verdun ».Cendrier fabriqué industriellement et vendu comme souvenir à Verdun après la Première Guerre mondiale. Cadeaux, troc ou apport de ressources complémentaires 1916. Henri Dangon, affichepour le Salon des armées. Sur le front, ces objets sont souvent troqués contre des cigarettes ou de la nourriture et sont offerts comme souvenirs à la famille et aux amis restés au pays. Chaque foyer de soldat en possède. Des collections d’objets du front se développent. L’hebdomadaire Le Pays de France organise à cette époque un concours du plus bel objet d’artisanat de tranchée intitulé L’art à la guerre et des expositions-ventes présentant les œuvres des soldats sont organisées dès l’automne 1915. Notes et références Notes ↑ Le coquelicot est associé au souvenir des soldats du Commonwealth tombés lors de la Première Guerre mondiale, tout comme le bleuet en France. Cette allégorie du coquelicot a pour origine un poème écrit au printemps 1915 par le lieutenant-colonel John McCrae, médecin du Corps de santé royal canadien, qui fut témoin de la terrible seconde bataille d’Ypres qui s’intitule In Flanders Fields Au champ d'honneur. Les coquelicots fleurissaient en nombre sur les champs de bataille de la Somme et des Flandres. Leur couleur rouge est devenue le symbole du sang versé. ↑ Les Britanniques, les Canadiens et d’autres soldats du Commonwealth appelaient l’Angleterre Blighty » bonne blessure, terme qui désignait également une blessure qui n’était pas mortelle. Blighty » signifiait donc à la fois la patrie » ou le pays » et, pour les soldats en campagne, était une référence d’humour noir à des blessures non mortelles qui leur permettraient de passer du temps loin du front. Le mot lui-même est une version anglicisée du mot hindi pour pays natal » adopté par les troupes britanniques en Inde au XIXe siècle. Références ↑ Chronologie de la Grande Guerre, 1914-1918 », sur le site de l’Assemblée nationale ↑ Loi no 2012-304 du 06/03/12 relative à l'établissement d'un contrôle des armes moderne, simplifié et préventif ↑ Danger collectionner les "douilles" ↑ Yves Desfossés, Alain Jacques et Gilles Prilaux, Archéologie de la Grande Guerre en Champagne-Ardenne et Nord-Pas-de-Calais », sur le site du Collectif de Recherche International et de Débat sur la Guerre de 1914-1918 consulté le 1er octobre 2012 ↑ Ronaldojof, Artisanat de tranchée et briquets de poilu de la guerre 14-18 », octobre 2012 consulté le 30 mai 2014 ↑ a et b Les bagues de tranchées », sur On ne passe pas consulté le 13 avril 2022 ↑ Bague de Poilu expression de l’art de tranchée », sur La France pittoresque consulté le 13 avril 2022 ↑ Henri BARBUSSE, Le feu, journal d’une escouade, Paris, Editions Gallimard, 31 octobre 2013, 512 p. ISBN 9782070454648 ↑ a et b Claire Le Thomas, L'artisanat de tranchées », sur Histoire par l'image, novembre 2018 consulté le 13 avril 2022 ↑ Mathilde BENOISTEL et Laetitia DESSERRIERES, La guerre des tranchées, Editions Ouest-France, 2014, 127 p. ISBN 978-2-7373-6274-3, page 82 ↑ Le repos du poilus », sur Histoire en question consulté le 13 avril 2022 Bibliographie Mathilde Benoistel et Laeticia Desserrières, La guerre des tranchées, Rennes/Paris, Ouest-France, 2014, 127 p. ISBN 978-2-7373-6274-3 Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker, 14-18, retrouver la guerre, Paris, Gallimard, coll. Bibliothèque des histoires », 2000, 272 p. ISBN 978-2-07-075284-3 Annette Becker, Graffiti et sculptures de soldats, traces de la culture de guerre », in 14 /18 Aujourd’hui-Today-Heute, no 2, 1998, p. 116-127 Dossier L’archéologie et la Grande Guerre ». ISBN 2-911606-21-3 Yves Desfossés, Alain Jacques et Gilles Prilaux, L’archéologie de la Grande Guerre, Rennes/Paris, Ouest-France / Inrap, mai 2008, 127 p. ISBN 978-2-7373-4568-5, BNF 41275673 Nicole Durand, De l’horreur à l’art dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale, Paris, Seuil / Ministère de la Défense, 2006, 160 p. ISBN 978-2-286-02880-0 Pierre Vallaud et Eric Deroo choix iconographique, 14-18, la première Guerre mondiale, Paris, Fayard, 2004, 301 p., 2 vol. ISBN 978-2-213-62038-1 et 978-2-213-62338-2 Patrice Warin photogr. Sandra Gosselin, Artisanat de tranchée de la grande guerre, Louviers, Ysec, 2005, 253 p. ISBN 978-2-84673-061-7 Bertrand Tillier, Déjouer la guerre ? une histoire de l'art des tranchées 1914-1918, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, coll. Cultures visuelles », 2019, 335 p. ISBN 979-10-344-0013-3, BNF 45673673 Voir aussi Articles connexes Première Guerre mondiale Poilu Guerre de tranchées Le canon de 75 mm pendant la Première guerre mondiale Musée de la Grande Guerre du pays de Meaux Art nouveau Mutilation de morts de guerre japonais par des Américains Liens externes Archéologie de la Grande Guerre > Artisanat de tranchée site officiel du ministère de la culture et de la communication Claire Le Thomas, L'artisanat de tranchée », sur le site de la Réunion des Musées Nationaux. Patrick Gabellari, Souvenirs de la grande guerre ». en Jane A. Kimball, Trench Art of the Great War And Related Souvenirs ». en James Gordon-Cumming, The UK Trench Art Site ». en Steven Booth, Trench Art of World War I »
Danspresque toutes les fermes, ils étaient posés sur la cheminée. Art des tranchées. Des vases sculptés dans les douilles d'obus par les Poilus. Partie visible de la guerre où l'on403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID 38KA3wy-sFaE1E6oIEWH8GVqNEzFDS-CnMVyfyBqR-LLBE-LRguXEA== Lemusée contient de nombreux objets tels des armes comme les baïonnettes, des objets fabriqués par les Poilus dans les tranchées comme des instruments de musique. Nous avons pu marcher dans des tranchés reconstituées pour nous rendre compte des conditions de vie des soldats. Le midi, nous avons pique-niqué avec nos amis Chiliens, ce qui nous a permis de Du vrai travail d'artiste et beaucoup d'imagination pour créer un cendrier ou une pipe à partir d'une douille... © Quessada Saada Sylviane Exposition d'objets fabriqués par les poilus dans les tranchées. souvenir En marge de l'exposition sur les cerfs volants de Trainou, une autre exposition avait lieu sur l'artisanat des tranchées. On pouvait y voir, entre autres, des douilles sculptées, retravaillées. Bernard Galliot, président de l'ACVL Association des collectionneurs du Val de Loire explique que beaucoup de soldats exerçaient des métiers manuels et continuaient à pratiquer leur art avec tous les objets qu'ils pouvaient avoir à leur disposition. L'exposition regroupe cinq collections privées. Unjeu coopératif qui rend hommage aux combattants de la 1ère Guerre Mondiale pour notre liberté : Les Poilus, de grands Hommes ! Dès 14 ans. Découvrez Les Poilus de Edge, un jeu Coopératif pour 2 à 5 joueurs à partir de 14 ans. 2 Aout 1914 - Sur la grand-place du village, le groupe d'amis inséparables contemple, incrédule, l'ordre de Argent & Placements Au moment où les commémorations débutent, le centenaire de 1914-1918 ne laisse pas indifférent le marché de l'objet ancien. Au moment où les commémorations débutent, les expositions se préparent et les documentaires commencent à sortir… Le centenaire de 1914-1918 ne laisse pas non plus indifférent le marché de l'objet ancien. Ce que l'on appelle l' artisanat de tranchées » ou encore les objets de poilus » suscitent notamment un intérêt, sans doute éphémère. Il s'agit de ces milliers de petits objets confectionnées par les soldats ou parfois à l'arrière du front au cours de leurs longues heures d'attente. La production de souvenirs de tranchées a été énorme, souligne l'expert en souvenirs historiques Jean-Claude Dey, mais ce sont de petits objets, qui individuellement ne valent pas très cher. Leur cote devrait grimper à partir de cette année, mais sans atteindre des sommets. » L'expert appuie son diagnostic sur l'exemple, encore assez récent, des souvenirs de la Révolution françaises mis en vente à l'occasion du bicentenaire de 1989 Les prix ont explosé à ce moment-là , mais c'est bien retombé ensuite… » Jean-Claude Dey, qui collabore avec les maisons de vente, se voit déjà proposer des collections entières à passer en adjudication, mais les propriétaires veulent souvent attendre d'avoir exposé leurs trouvailles avant de s'en séparer, et, du coup, les ventes sont retardées. Pourtant, les premiers seront sans doute les grands gagnants, car, chacune de ces collections étant composée de centaines voire de milliers de pièces, l'intérêt des acheteurs va vite s'émousser… » DES CARTES POSTALES PLEINES D'AMOUR Les poilus se sont servis de tous les matériaux laissés à leur disposition le laiton ou le cuivre des douilles de fusils ou d'obus, des morceaux de bois récupérés, etc. Parmi leurs principales fabrications des briquets, afin de remédier au problème des allumettes mouillées. Les briquets de poilus valent aujourd'hui entre 5 et 30 euros, estime Jean-Claude Dey. Ces souvenirs sont très émouvants, ont une forte valeur sentimentale, mais ne se vendent pas grand-chose. » Outre les petits objets, les amateurs s'intéressent beaucoup à la correspondance de ces soldats parfois partis durant des années. Ils écrivent beaucoup de cartes postales, et les textes sont souvent très jolis, emplis de sentiments et d'amour, et assez fréquemment écrits en vers. » Ces cartes sont la plupart du temps proposées en lots dans les ventes aux enchères, et à l'unité chez les spécialistes de la carte postale ancienne. Rien de comparable, en termes de prix, avec les reliques telles que les pièces d'uniforme, ou les objets ayant appartenu à de grandes figures de l'époque. Par exemple, un képi de général peut atteindre, en vente aux enchères, 500 à 600 euros ; et une tenue complète bleu horizon, autour de 3 000 euros. Du côté des armes, Jean-Claude Dey ne prévoit pas de flambée des prix, pour une raison bien précise Les armes sont encore prohibées, ce qui signifie qu'il reste compliqué de les acquérir. Le revolver modèle 1892, utilisé par les officiers, est toujours interdit, à moins de le faire démilitariser, mais cette démarche déplaît toujours aux collectionneurs. » Samuel Laurent Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Lesmeilleures offres pour affiche : soldat d'infanterie "les Poilus" dans les tranchées 1914 - 1918 sont sur eBay Comparez les prix et les spécificités des produits neufs et d'occasion Pleins d'articles en livraison gratuite!
Démonstration de fabrication d’un objet en laiton par le dinandier Jean Boisserie Centre d’études et musée Edmond Michelet, 17 septembre 2022, Brive-la-Gaillarde. Démonstration de fabrication d’un objet en laiton par le dinandier Jean Boisserie Samedi 17 septembre, 14h30 Centre d’études et musée Edmond Michelet Gratuit. Entrée libre dans le jardin du musée. Démonstration de fabrication d’un objet en laiton par le dinandier Jean Boisserie dans les jardins du musée Michelet. Centre d’études et musée Edmond Michelet 4 rue Champanatier, 19100 Brive-la-Gaillarde Brive-la-Gaillarde 19100 Corrèze Nouvelle-Aquitaine Parking public à proximité. 05 55 74 06 08 Demeure bourgeoise du XIXe siècle, la maison de la rue Champanatier fut acquise par Edmond et Marie Michelet en 1929 et agrandie en 1938. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Edmond Michelet qui était, alors, chef du mouvement Combat » du Limousin y accueillit réfugiés et résistants. Le musée a été inauguré le 8 mai 1976. En lien avec l’exposition temporaire Les artistes des tranchées. 1914-1918 », le maître dinandier et meilleur ouvrier de France, Jean Boisserie, réalisera une démonstration de fabrication d’un objet en laiton dinanderie dans les jardins du musée Michelet. Après avoir minutieusement observé les objets fabriqués par les Poilus pendant la Première Guerre mondiale, Jean Boisserie reproduit les gestes et les techniques employés par les soldats-artistes pour réaliser à son tour, à partir d’une douille d’obus vierge, un objet en laiton. Plongez dans l’artisanat de tranchées différemment avec cette démonstration ! Dates et horaires de début et de fin année – mois – jour – heure 2022-09-17T143000+0200 2022-09-17T160000+0200 ©Jean Boisserie, reportage Musée de la Résistance de Limoges Cliquez ici pour ajouter gratuitement un événement dans cet agenda Centre d'études et musée Edmond Michelet Brive-la-Gaillarde Corrèze Brive-la-Gaillarde Corrèze Brive-la-Gaillarde Corrèze. 102 674 571 746 539 585 369 18